On tombe à 0,6 blessure pour 1000h d’entraînement en boxe anglaise, indiquant que les entraînements sont relativement sécuritaires. Avec 1 blessure par heure de combat, les combats sont de très importants générateurs de blessures (Porter 1996).
Les blessures semblent toutefois être d’une gravité mineure, très peu d’entre elles nécessitant une consultation à l’hôpital. Il faut toutefois relativiser, car 1 heure de combat, représente 6 à 7 combats amateurs en 3*3 min, soit 1 blessure en 1 à 2 saisons.
Les principales lésions sont des plaies superficielles, principalement au visage (notamment autour des yeux) (Porter et O’brien 1996). On en retrouve bien plus en sports pieds/poings car les athlètes portent beaucoup moins le casque. Le casque permet de réduire les lésions de 90% (Jako 2002 et Zazryn 2009).
Les informations sur les lésions cérébrales et traumatismes crâniens sont malheureusement peu précises, car il semble que peu de boxeurs les considèrent comme des blessures graves, et ont ainsi tendance à ne pas les déclarer. Il est bon de noter cependant que l’évolution des règles, notamment en boxe anglaise, a permis de limiter le nombre de KO en incitant les arbitres à stopper les combats au moindre doute de lésion cérébrale. Toutefois, des études récentes permettent de quantifier le nombre d’impacts subis, et leur intensité, au cours de combats ou de séances de sparring, et on observe entre 2 et 5 coups à la tête par minute en moyenne, à des intensités relativement élevées.
Cela soulève aussi la question des lésions chroniques dues à la répétition des coups, appelées “dementia pugilistica”. Il existe des preuves cliniques de l'apparition de lésions cérébrales à long terme chez les boxeurs professionnels, mais la plupart de ces études ont été réalisées à une époque où les règles de sécurité étaient bien moins strictes que maintenant.
D’ailleurs, ce type de lésions devient de plus en plus rare.
Les mains et les poignets sont souvent touchés, aussi bien par des lésions traumatiques (sur le fait de donner un seul coup) que par des lésions chroniques (dues à la répétition des coups). Les blessures peuvent être osseuses, ligamentaires, tendineuses, musculaires et sont les plus fréquentes causes de visites aux urgences Deux mécanismes y sont principalement liés : la compression dans le sens du coup, et la flexion du poignet. Il semblerait que les bandes puissent réduire ce nombre de blessures ou leur gravité (on en compte moins chez les professionnels) en absorbant / répartissant mieux les impacts et en maintenant davantage le poignet.