Tout savoir sur l’alimentation transformée

Aujourd'hui un aliment peut être classé en 4 groupes pour mettre en évidence le degré de transformation des aliments.
Les objectifs de la politique nutritionnelle de santé (PNNS) d’une telle classification reposent sur la volonté de réduire d’au moins 20% de la consommation des aliments ultra transformés de haut score en autre( niveau 4). Cette classification s’appelle NOVA et assigne un groupe aux produits alimentaires en fonction du degré de transformation subi.

sources : Classification NOVA pour la transformation des aliments (openfoodfacts.org).

Groupe 1 : aliments non transformés ou transformés minimalement
Groupe 2 : ingrédients culinaires transformés
groupe 3 : aliments transformés
groupe 4 : produits alimentaires et boissons ultra-transformés

LE Siga Concept porté et soutenu par Mr Anthony Fardet est une démarche scientifique qui tend à favoriser l’adoption d’un régime alimentaire préventif œuvrant pour une alimentation de qualité. Ce régime s'inscrit dans les 3 règles d'or (3V : manger Végétal, Vrai et Varié).
Il vous permet de choisir les aliments les plus simples, les plus naturels donc les moins transformés au sein de chaque catégorie de produit. La classification Siga est un indice clair, immédiat, qui permet de comprendre la qualité du produit. 

sources : SIGA : qu'est-ce qu'un aliment ultra-transformé | Siresco consulté en Décembre 2022

Il existe d’autres sigles nutritionnels qui ont leurs avantages et leurs limites mais néanmoins ont pour objectifs communs d’informer les consommateur·rices au mieux sur la qualité nutritionnelle des aliments et leur permettre des choix éclairés.

Exemple : le nutriscore, Yuka, Sigla, Openfoodfact...

Les applications sont des outils destinés à faciliter la lecture, la clarification et la compréhension rapide des produits industriels. Elles sont à utiliser avec raison, dans un contexte et, si besoin, vous pouvez demander à un professionnel de santé de vous apprendre à mieux les décrypter. 

Ces aliments n’ont subi aucune transformation de la main de l’Homme avant de pouvoir les consommer (hormis la simple cueillette). Ils peuvent être d’origine végétale ou animale et ont simplement été prélevés de la nature.

Par exemple : les fruits entiers, les légumes entiers, la viande, le poisson ou encore les œufs.
Ces aliments sont à privilégier.

Ce sont des substances extraites d’aliments bruts par des procédés industriels (pressage, broyage, concassage, raffinage etc.) dans le but de les rendre consommables et d’assaisonner d’autres aliments entre eux.

On y retrouve :
les huiles végétales ;
les graisses de noix de coco et graisses animales (y compris beurre, graisses d’oie, lard) ;
le sucre de coco ou complet ;
le sirop d’érable (100%) ;
la mélasse ;
le miel ;
le sel de table.

Des aliments naturels qui ont pour intérêt d’être consommés comme adjuvants aux préparations et seront à consommer avec plus de modération.

Ils sont réalisés à partir d’autres aliments relativement simples et naturels auxquels on ajoute du sel, du sucre, de l’huile ou du vinaigre. L’objectif étant d’allonger leur durée de conservation et de leur donner un peu plus de goût.

On retrouve :
les confitures;
les légumes en conserves;
les fruits en conserves;
les oléagineux grillés et salés;
les viandes et poissons fumés et salés;
ls sardines ou le thon en conserves;
les fromages;
les pains;
le vin, la bière, le cidre.

Cette dernière catégorie est composée de tous les autres produits souvent au packaging attirant et aux messages provocateurs. Ces aliments ont subi plusieurs procédés industriels qui ont modifié toutes leurs propriétés gustatives et nutritionnelles initiales.

On y retrouve par exemple :
les confiseries, les biscuits, les gâteaux et crèmes glacées ;
les boissons gazeuses, les jus sucrés et les produits laitiers sucrés ;
les saucisses, nuggets de poulet, poisson pané et autres plats congelés prêts à consommer ;
les chips et produits secs pour les préparations pour gâteaux ;
les soupes en sachets, nouilles instantanées, sauces et “vinaigrettes light” ;
les snacks emballés, les céréales du petit déjeuner, les barres de céréales, les « energy drinks » ;
les pizzas surgelées ou non, les substituts du sucre, les édulcorants, les sirops (sauf sirop d’érable 100%).

Vous l’aurez compris, il s’agit du groupe d’aliments à limiter.

Que ce soit pour allonger la durée de vie de l’aliment, pour diminuer son prix, pour amplifier son goût sucré ou salé ou encore pour les rendre plus attractifs aux yeux du client, les produits transformés peuvent présenter certains dangers et sont donc à modérer selon les possibilités.

Pour aider la conservation ou augmenter l’appétence d’un aliment, le rendre désirable (couleurs, odeur, goût), les industriels peuvent ajouter du sucre. L’aliment devient ainsi un produit attractif favorisant l’envie “d’y revenir” pour les consommateur·rices.

L’ajout de sucre peut aussi permettre de diminuer la quantité d’autres ingrédients plus chers, participant ainsi à un critère de rentabilité pour la société en question.

Les sucres ajoutés peuvent être présents sous les termes parfois incongrus tels que : sirop de glucose, sirop de fructose, sirop de riz, sirop de maïs, galactose, maltose, dextrose, amidon modifié, dextrine et bien d’autres.

La consommation de sucre est à la fois une nécessité homéostatique (c’est-à-dire essentielle pour le bon fonctionnement de notre corps et notre métabolisme) et hédonique (c’est-à-dire nécessaire pour la satisfaction gustative, et le plaisir alimentaire qu’il apporte).
Des recherches scientifiques dans le domaine animal et l'étude des neurosciences abordent le concept d’un circuit de la récompense activé par la satisfaction de consommer le goût sucré et l’activation de certaines hormones dopamine-dépendantes.

Ces concepts sont encore à l’étude par l’incertitude qui dure depuis des décennies entourant la validité et la reproductibilité des méthodologies utilisées.
Compte tenu de la complexité des contrôles de l’apport alimentaire en sucre chez l’homme, Une interrogation perdure sur la notion de “dépendance “ réelle,  sur les causes et les effets d’une surconsommation d’aliment sucrés.

Sources : Greenberg D, St Peter JV. "Sugars and Sweet Taste: Addictive or Rewarding?"

Néanmoins il est tout à fait noté que que la satisfaction à se régaler de produits sucrés enclenche des régulations parfois perturbées et peuvent engager des comportements alimentaires dysfonctionnels. Des alternatives sont envisageables selon l’intensité de la perturbation et des professionnels de santé sont là pour vous aider et vous accompagner.

Découvrez nos alternatives saines aux glucides.

Tout comme les sucres, le gras est un exhausteur de goût. Certains produits dits de régimes ou allégés ont cependant une majorité de graisses. Les graisses ou lipides sont essentiels à notre organisme et sont à choisir de façon judicieuse pour en obtenir tous les bienfaits pour leur organisme.
Pour identifier la qualité des lipides pouvant être présents dans les AUT, vous pouvez vous référez à la liste des ingrédients et éventuellement les indices nutritionnels type NOVA, SIGA ou NUTRISCORE . Pour évaluer la quantité de lipides, le tableau nutritionnel est une information riche et pratique.

Découvrez nos alternatives saines aux lipides.

Avez-vous déjà vu les mentions suivantes : isolats de protéines, ACE ou encore additifs (arômes artificiels, émulsifiants, colorants, édulcorants, épaississants, gélifiants, conservateurs, etc.) ?
Les additifs alimentaires sont des substances, naturelles ou synthétiques, ajoutées aux aliments pour conserver plus longtemps leurs qualité organoleptiques et leur comestibilité .
Ils peuvent servir à donner du goût ou de la texture à un aliment ultra transformé, voire même modifier la couleur pour obtenir un visuel plus attrayant.
En France, l’autorisation d’utilisation de ces additifs est régulée par des organisme reconnu (EFSA) qui protège les consommateur·rices. Malgré des moyens parfois manquants pour être aussi réguliers que désirés, de nombreux additifs sont actuellement réevaluéés par l’organisme EFSA mais cela demande et prend du temps.
Dans l’attente, limitez les AUT contenant une liste d’ingrédients riches en ces additifs et, par principe de précaution, tentez de réduire votre consommation d'AUT. Vous pouvez inspirer vos lectures d’ouvrages riches d’informations précieux tels que ceux de Mr Anthony FARDET par exemple.

L’excès de sucres cachés, de graisses saturées ou encore de substances chimiques peuvent favoriser : 

* les maladies cardiovasculaires ;
* l’obésité : entre calories cachées et faibles qualités nutritives, nous avons besoin de manger davantage pour nous sentir rassasié(e) ;
* les maladies inflammatoires et chroniques : douleurs musculaires et articulaires, cancers ou encore maladies respiratoires etc. ;
* les maladies digestives : du simple ballonnement à la maladie de Crohn, les produits transformés sont dépourvus de fibres et acidifiants ; ils déséquilibrent notre flore intestinale. Or, 80% de notre système immunitaire dépend de notre santé intestinale !
* les troubles émotionnels (anxiété, état de stress chronique, dépression burn out) : le manque de vitamines et de minéraux des produits industriels peuvent favoriser les carences. Or, notre cerveau et notre organisme sont dépendants de ces vitamines pour fonctionner correctement.

Les processus de transformation des aliments peuvent altérer leur consistance et la satisfaction à les consommer entrainant une augmentation des volumes de prise alimentaire pour répondre à plus de plaisir et de satisfaction .

Leur intérêt nutritionnel est donc peu valorisé dans ces situations et nos sensations alimentaires s'en retrouvent perturbées, dysrégulées et parfois anesthésiées.
Les systèmes de régulation des sensations alimentaires physiologique et hédonique, la balance et l’équilibre des deux sont altérés entrainant des comportements alimentaires dysfonctionnels et l’entrée dans des cercles dit “vicieux”.
Par exemple, on mange parce que c’est bon mais étant rarement satisfait, on en mange plus que nécessaire en alternant notre perception de faim-satiété ce qui favorise la surconsommation , etc...

La compréhension et la régulation des comportements alimentaires altérés ainsi que la consommation abusive de ces AUT sont complexes, elles ne dépendent pas uniquement de notre volonté . Elles s'inscrivent dans une problématique multifactorielle et méritent d'être accompagnées par des professionnel de santé en premier lieu. Des disciplines complémentaires et holistiques peuvent également contribuer à parvenir à retrouver cette sérénité globale des sensation alimentaires.